La voiture électrique n’est pas une invention récente, sa commercialisation non plus. À la fin des années 1890 aux États-Unis, il s’en vendait plus que de véhicules à moteur thermique. Bien avant nos premières préoccupations d’ordre environnementales, l’électrique avait déjà de quoi séduire : l’absence de bruit, d’odeur, de démarrage à la manivelle… Sur de petites distances, ils gagnaient même souvent en compétition face aux véhicules thermiques.

Alors pourquoi le moteur thermique s’est-il imposé ? De manière simplifiée, parce que les constructeurs de voitures à essence ont été les premiers à vouloir s’adresser à un public plus large, à l’image de la Ford T, premier modèle assemblé en série et pur produit du fordisme aujourd’hui mondialement connu. De quoi rapidement faire oublier la voiture électrique dont les constructeurs sont à l’époque restés concentrés sur des marchés de niche. Cette industrialisation massive du véhicule à essence a attiré avec elle les investissements dans la recherche et le développement, de quoi mettre en suspens l’épanouissement du véhicule électrique durant près d’un siècle. 

Deux éléments fondamentaux se distinguent dans la composition d'une voiture électrique : son moteur et sa batterie. Le premier, par l'intermédiaire d'aimants, transforme l'énergie électrique en énergie mécanique et met ainsi en rotation les roues du véhicule. L'avantage d'un tel procédé est assez évident : sans recourir à la combustion d'un quelconque carburant, le véhicule électrique ne rejette pas de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère... lorsqu'il roule ! De quoi en faire un modèle à l'heure de la transition écologique. Mais c'est sans prendre en compte la fabrication du dit véhicule, notamment de la batterie qui l'équipe, la provenance de l'électricité dont elle est chargée, ou encore le recyclage de tous ces composants.